Indicateur synthétique, la biodiversité est devenue une dimension incontournable des débats techniques et politiques autour du développement durable.

Implantation sans labour, couverture permanente du sol pendant 3 à 4 ans, quasi absence de traitements phytosanitaires, fleurissement au moins partiel 4 fois par an, la luzerne a tout du refuge idéal pour la micro et surtout la macro faune dans le concert des grandes cultures céréalières.

Coop de France Déshydratation a initié en 2009 un ambitieux programme de gestion différenciée des parcelles de luzerne, en expérimentant la non récolte, lors de chacune des 4 à 5 coupes annuelles, d’une bande d’environ 7m de large, correspondante à la largeur de la barre de coupe des faucheuses utilisées pour la récolte. L’objectif de cette mesure est de permettre à la luzerne d’accomplir son cycle jusqu’à la pleine floraison dans ces bandes, et ainsi de favoriser la biodiversité.

Le principe de cette évaluation de l’impact de ce mode de récolte différencié des luzernes consistait à suivre ces différents indicateurs dans des parcelles de luzerne recevant cette gestion différenciée, dans des parcelles de luzernes témoins gérées classiquement, et dans des parcelles de blé d’hiver elles aussi gérées conformément aux itinéraires techniques locaux habituels pour cette culture.

Cette expérimentation permet d’affirmer que la luzerne présente des intérêts marqués pour la biodiversité, ainsi, la culture de la luzerne est :

  • Une ressource alimentaire en nectar très fortement exploitée par les papillons adultes,
  • Une source alimentaire en insectes pour les oiseaux,
  • Une source privilégiée de nectar pour les abeilles domestiques,
  • Un affouragement fondamental pour développer les ruches avant la miellée et la rendre apte à produire en abondance sur lavandes ou tournesol

Plus d’informations sur la biodiversité, sur le site luzerne.org et le site du Ministère de la Transition écologique et solidaire